Infogreffe - Registre du commerce et des sociétés - Greffe du tribunal de commerce

Une dynamique entrepreneuriale qui se confirme, portée par certaines régions et secteurs

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Publié le jeudi 17 juillet 2025
Mis à jour le jeudi 17 juillet 2025

Au deuxième trimestre 2025, la dynamique entrepreneuriale française se confirme. Portée par une croissance continue des immatriculations au Registre du commerce et des sociétés (RCS), elle traduit à la fois la résilience et la capacité d’adaptation des entreprises, malgré un environnement encore marqué par des incertitudes conjoncturelles.

Entre avril et juin 2025, 158 970 entreprises ont été immatriculées auprès des greffes des tribunaux de commerce, soit une progression de +11,3 % par rapport au deuxième trimestre 2024. Il s’agit de l’un des niveaux trimestriels les plus élevés sur les deux dernières années.

Cette progression est principalement portée par les activités spécialisées, scientifiques et techniques, en hausse de +33,6 % sur un an, ainsi que par le commerce, qui progresse de +16,1 %. Les activités de services administratifs et de soutien enregistrent également une belle dynamique (+17,2 %), tout comme les activités immobilières (+16,6 %) et les transports et entreposage (+8,4 %).
À l’inverse, certains secteurs connaissent un net repli, à commencer par l’hébergement et la restauration (-17,7 %), suivi des activités financières et d’assurance (-14,0%), de la construction (-7,0 %) et de l’agriculture, sylviculture et pêche (-7,0 %).

Au 30 juin 2025, nous comptons 7 233 863 entreprises actives inscrites au RCS. Cette croissance régulière du stock témoigne d’un socle entrepreneurial solide, bien qu'il convienne de le nuancer avec le nombre croissant de radiations observées sur la même période.

Cette dynamique est portée par le développement de formes juridiques souples et adaptées à la diversité des projets. Les sociétés par actions simplifiée (SAS) restent en tête des créations avec 54 569 immatriculations, en progression de 9,5 %. Les commerçants enregistrent également une hausse significative, atteignant 48 450 immatriculations (+16,6 %).
Les sociétés civiles immobilières (SCI) connaissent quant à elles une forte croissance, avec 27 421 créations, soit +19,7 % par rapport au T2 2024.
En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) poursuivent leur léger déclin avec 19 216 immatriculations, en baisse de 0,9 %. Les autres formes juridiques (coopératives, GIE, etc.) progressent modestement, avec 9 314 créations, soit +1,7 %.

Si l’élan entrepreneurial se ressent globalement au niveau national, la répartition des créations d’entreprises reste tout de même contrastée selon les territoires. L’Île-de-France conserve son statut de première région économique, concentrant 27,9 % des immatriculations totales sur la période. Elle est suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes (12,3 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (10,2 %).

Du côté des régions métropolitaines, les hausses d’immatriculations les plus marquées sont observées dans les Hauts-de-France (+15,7 %), l’Île-de-France (+14,2 %), le Grand Est (+13,8 %) et la Normandie (+12,8 %). Ces territoires confirment leur attractivité entrepreneuriale dans un contexte de reprise économique.
En queue de classement, la Nouvelle-Aquitaine (+6,9 %), le Centre-Val de Loire (+6,8%) et le Pays de la Loire (+5,7 %) et affichent les plus faibles hausses.

Les données du deuxième trimestre 2025 révèlent une recomposition progressive du paysage entrepreneurial français. La forte hausse des immatriculations dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+33,6 %) traduit une transition vers des modèles économiques à forte valeur ajoutée, souvent centrés sur le conseil, l’expertise ou les services intellectuels.

Le commerce et la réparation d’automobiles poursuivent leur essor (+16,1 %), portés notamment par la digitalisation du secteur, l’essor du marché de l’occasion et les évolutions liées à la mobilité durable. Les activités de services administratifs et de soutien (+17,2 %) et immobilières (+16,6%)  affichent également une dynamique solide, confirmant leur rôle structurant dans le tissu entrepreneurial.
À l’inverse, certains secteurs montrent un net repli. Le secteur de la construction reste fragilisé malgré les enjeux de rénovation énergétique. La chute est encore plus marquée dans l’hébergement et la restauration, signe d’un ralentissement post-Covid et d’une prudence des porteurs de projet dans un contexte de hausse des coûts.

Les chiffres du deuxième trimestre 2025 confirment la dynamique de la création d’entreprise en France, sur une trajectoire ascendante depuis début 2024. Néanmoins, celle-ci doit être analysée avec prudence. Elle s’inscrit dans un contexte où les radiations, les procédures collectives et les difficultés de trésorerie augmentent également, comme le révèlent les autres indicateurs analysés par les greffes.